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lundi 4 avril 2016

La supposition et l'interprétation

Salut à toi et merci d'être là ! Aujourd'hui on s'attaque à un sujet récurrent dans le développement personnel, mais qui me semble toujours bon à rappeler (et puis tout le monde ne connaît pas forcément).

Prenons tout de suite un exemple ! Tu vois quelqu'un que tu côtoies régulièrement (un.e collègue de travail par exemple), tu lui adresses un bonjour et iel ne te répond pas. Tu te dis : "iel ne veut pas me parler" et tu commences à chercher pourquoi, peut-être que tu lui en veux déjà à ce stade. Ce qui est bien dommage puisque ton choix se base sur une interprétation qui n'a pas été vérifiée. Peu importe que tu trouves cette déduction évidente, on peut très bien être sûr.e à 100% de ce qu'on interprète et se tromper quand même. C'est même très courant. Mais le fait est que sans vérification, sans preuve réelle, il ne s'agit pas d'une vérité mais d'une hypothèse.

Grenouille de Madagascar camouflée dans des plantes.

Quelles conséquences ?


Bien sûr, il y a des cas où les hypothèses sont justes, tant mieux. Mais une interprétation fausse peut entrainer divers problèmes, pour soi et pour les autres. Dans l'exemple ci-dessus, si l'interprétation est ratée, on va nourrir un sentiment négatif à l'égard de la personne pour rien et on risque de manifester un comportement hostile à son encontre sans qu'elle puisse comprendre pourquoi. Elle pourra alors à son tour interpréter cette attitude et renchérir... C'est ainsi qu'on peut créer de profonds quiproquos et qu'on finit par mal s'entendre avec quelqu'un sans véritable raison.

L'interprétation néglige le fait qu'elle ne part pas d'une position neutre mais de notre propre subjectivité. Si on est déprimé.e par exemple, on va avoir tendance à accéder facilement aux interprétations négatives et moins aux autres. On risquera alors d'accroitre le problème en ayant l'impression qu'on nous veut du mal ou que certains évènements anodins (comme le mauvais temps ou un retard de transport) nous en veulent presque personnellement.

À l'inverse, on peut aussi faire du mal à autrui, parce qu'on suppose par défaut que la personne a le même fonctionnement que soi-même ou celui de la majorité des gens. On peut très vite en venir à faire peser des reproches sur quelqu'un, lui prêter des intentions qu'iel n'a pas et participer à son rejet social. Penses-y, si la personne à qui tu as dit bonjour ne te répond pas, il peut y avoir mille raisons et cela inclut qu'elle puisse être malentendante, autiste, atteinte d'une maladie qui lui cause une grande fatigue, des douleurs ou des mouvements limités, qu'elle ait une phobie sociale... Si c'est le cas et que tu pars sur l'idée erronée qu'elle a refusé de te dire bonjour, tu la punis en quelque sorte d'être différente.

Comment savoir si on est dans le vrai ?


Je dirais que ce n'est pas la priorité. Le plus important, c'est d'avoir conscience que ce qu'on formule n'est qu'une hypothèse et qu'elle peut donc être fausse.

Ensuite, ça dépend des cas. Si on est dans un contexte de communication, le plus simple et souvent le plus efficace, c'est de poser la question à la personne concernée. "Eh dis, je t'ai dit bonjour tout à l'heure, tu ne m'as pas vu ?" Elle pourrait mentir mais ce n'est pas très important, ça suffira à se faire une petite idée de la réalité et l'incident sera clos. Tu peux éventuellement demander si quelque chose ne va pas (entre vous ou de manière générale). Cependant, si tu fais ça, il faut que la question soit neutre. Si tu dis d'un ton un peu abrupt "y'a un problème ou quoi ?", il y a peu de chances que la personne soit à l'aise et réponde sincèrement. Peut-être même qu'elle va juste s'énerver ou angoisser. Une question efficace est calme, dans la supposition et laisse une porte de sortie à la personne, par exemple : "je me demandais s'il y avait un problème, tu n'es pas obligé.e de me le dire évidemment mais si tu veux tu peux".

Il arrive qu'on ne puisse pas savoir ce que pense la personne, c'est tant pis, on restera avec une hypothèse.

Si l'interprétation ne concerne pas une personne ou seulement de façon très succincte, il s'agit surtout de reconnaître sa subjectivité, de prendre en compte qu'on est en train de supposer, avec sa perception, son état d'esprit, son point de vue personnel. Parfois, la logique seule nous montre qu'on est dans l'interprétation, si par exemple on accuse le climat d'être mauvais "pile le jour où j'ai un rendez-vous".

D'autres fois il est inutile de savoir pourquoi une chose s'est produite, par exemple si un.e employé.e administratif.ve n'a pas été très agréable, peu importe pourquoi, on ne va pas faire les magasins avec. Peut-être que cinq minutes avant qu'iel parte au travail, son chat a cassé son vase préféré et qu'iel a dû tout nettoyer en urgence, peut-être que c'est un suppôt de Satan qui a pour mission de ronchonner dans les administrations, on ne sait pas et on ne le saura pas. Le mieux à faire est de passer à autre chose.

On peut aussi interpréter par anticipation, se dire par exemple que telle personne va nous en vouloir d'avoir oublié quelque chose. Ce qui donc n'est qu'une hypothèse. Et qui ne nous apportera pas de solution, donc tant pis, excusons-nous et essayons de faire mieux la prochaine fois. Ce sera peut-être un mauvais moment, peut-être pas, on ne sait pas et de toute façon on ne peut rien faire de plus pour l'instant.

Pika se camouflant parmi des roches.
 
Trêve de suppositions pour aujourd'hui ! J'espère que cet article t'a plu, n'hésite pas à me donner ton avis si tu le souhaites ou à me parler de tes interprétations au quotidien. :)

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