Blog en pause

Avertissement - Bonjour à tous.tes, ce blog est actuellement en pause. Je manque vraiment trop de temps pour écrire et cela risque de durer encore un moment. Je n'abandonne pas ce projet, mais il ne reprendra pas tout de suite. Plein de bonnes choses dans vos vies ! :)

samedi 19 mars 2016

L'émotion et la raison

Coucou et bienvenue pour ce cinquième article des mille marches ! Le titre ne doit pas t'indiquer grand chose pour le moment, mais ça va venir.

Il y a une chose que j'entends et lis souvent de personnes qui sont en difficultés : "je ne devrais pas me sentir mal, il n'y a pas de problème dans ma vie, ou pas assez important". La personne stresse, est triste voire en dépression et elle ne cerne pas comment ça se justifie dans sa situation. Elle a l'impression qu'il y a un décalage entre la réalité et ce qu'elle ressent. Alors elle se dit : "mes émotions ne sont pas logiques !" et culpabilise.

Chat pensif assis dans la neige.


Les émotions sont toujours logiques


Une émotion est spontanée, on peut contrôler son expression, mais pas son apparition. Une émotion ne ment pas, elle est là en réaction à quelque chose, forcément. Même si cette chose est irrationnelle, ou maladive, ou médicamenteuse, etc. Elle répond quand même à quelque chose de tout à fait logique, d'existant.

En vérité, si on ne cerne pas pourquoi elle est là, c'est seulement qu'on ne connaît pas sa cause. L'émotion étant un signal brut, sans décodage par le langage, il est normal qu'on ne devine pas facilement d'où elle provient. Mais chercher à l'effacer plutôt que de s'occuper de la cause reviendrait à masquer les symptômes sans traiter le problème.

C'est la pression sociale qui pousse à juger ses émotions, à se demander si elles sont valides ou non. Mais à partir du moment où elles existent, elles sont légitimes. De toute façon, les refuser ne change généralement rien du tout à la situation, on mâchonne sa frustration et le sentiment ne disparait pas.

La raison au service de l'émotion


Ce n'est pas l'émotion qui doit concorder avec la situation, puisque l'émotion est réflexe, spontanée et non décidée. Ce sont nos choix qui doivent tenir compte de nos émotions. En un sens, on pourrait dire que c'est le niveau 2 de l'article Être son allié.e, puisqu'il s'agit de faire marcher notre raison avec nos émotions et non pas contre elles. De remplacer "avec telle situation, je devrais avoir tel sentiment" par "j'ai tel sentiment, que puis-je faire par rapport à ça ?"

Certaines solutions peuvent devenir presque évidentes une fois qu'on a réordonné ce processus. On a pu par exemple s'empêcher de se reposer, de se détendre, d'avouer un problème, de faire un choix qui restait en tête...

D'autres sont plus difficiles à atteindre. Puisqu'au départ, comme on le disait, on juge une émotion parce qu'on ne cerne pas pourquoi elle est là. Il n'est pas nécessaire de trouver sa cause avec une exactitude parfaite, mais se faire une idée de ce à quoi l'émotion répond aide à faire un choix adapté.

Différentes causes d'une émotion mal jugée


Il serait impossible d'en faire le tour en un article, mais voici quelques pistes qui pourront, je l'espère, t'aider à comprendre les émotions dont tu ne cernes pas la cause.

Lorsque l'intensité d'une émotion semble trop élevée par rapport à la situation, c'est souvent qu'elle réagit à la fois au présent et au passé. Une période ou un évènement a généré cette émotion, qui a perduré dans le temps parce qu'on n'a pas encore guéri de ce passé. On n'y a pas apporté de réponse suffisante, on ne s'est pas permis d'accepter notre sentiment ou une peur a émergé et s'est inscrite dans notre comportement.

Il peut aussi arriver que notre train de vie actuel nous fatigue ou nous stresse plus qu'on ne veut bien le reconnaître. On a du mal à l'accepter parce qu'on se dit qu'on n'a pas le choix, que ce n'est pas le moment, qu'on compte sur nous, etc. Une solution immédiate n'est pas toujours possible dans ce cas, mais elle peut s'avérer plus accessible une fois qu'on a reconnu ses émotions.

Plus généralement, on peut nier une émotion à cause de l'insistance dans la société à vouloir faire plier les gens à un modèle unique. On prend involontairement l'habitude de formuler les choses par rapport aux attentes sociétales, en oubliant que notre cerveau continue de fonctionner selon ses propres règles, qui ne sont pas celles de la société.

Ours grizzli allongé dans l'herbe, la tête posée sur une patte comme s'il réfléchissait.

Je pense que je ferai bientôt suivre cet article d'un autre sur la faiblesse, qui me semble très à propos. En attendant, j'espère que tu te sens bien sur ce blog et que cet article t'a plu ! :)

2 commentaires:

  1. Un article super chouette, j'ai moi-même trop tendance à vouloir "contrôler" mes émotions, alors ça fait du bien de te lire :) J'attends donc le prochain article avec impatience :D

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci ! J'ai commencé l'article sur la faiblesse, je ne sais pas quand il sera terminé mais ça ne devrait pas trop tarder je pense. :)

      Supprimer

Tu peux laisser un commentaire si ça te dit, peu importe si tu y écris un mot ou cinquante lignes. ^^

En revanche, je tiens à préserver une ambiance sereine et respectueuse sur ce blog, ainsi qu'à me préserver moi-même. Je modère donc les commentaires agressifs, que ce soit sur la forme ou sur le fond. Merci !