Trouver ses passions

Bonjour, je t'envoie quelques câlins virtuels ! Et en avant pour un nouvel article ! On va parler de ce qu'on aime, de ce qui remonte le moral, qui donne envie de s'investir, de ce qui nous passionne ! Ça a l'air facile comme ça, mais on ne sait pas toujours ce qu'on aime vraiment, quoi faire quand on voit gris ou qu'on voudrait se lancer dans quelque chose. Personnellement, il s'est passé presque dix ans pendant lesquels je ne savais que répondre à ce genre de questions. Je disais mollement que j'aimais le dessin, parce que c'était une réponse attendue et facile socialement, et puis les jeux vidéo, parce qu'après tout je jouais donc je devais bien les aimer au moins un peu.

Mon problème trouvait sa cause dans deux racines principales : un manque de reconnaissance de mes goûts et une faible exploration de mes préférences.

Donner de la valeur à ce qu'on aime

Durant cette période, il y avait pourtant une réponse qui aurait dû être évidente : la biologie. J'ai toujours aimé ça et ce fut une passion importante pendant plusieurs années. J'ai encore sur mon ordinateur des dossiers de mes collections de photos de mes espèces préférées. Pourtant, je ne citais que rarement la biologie dans mes goûts et jamais dans mes loisirs. Pourquoi ? Parce que j'ai involontairement absorbé le discours de la majorité à ce sujet : la biologie c'est chiant, les documentaires c'est trop sérieux et les encyclopédies c'est pas des vrais cadeaux.

J'ai fini par me présenter spontanément comme quelqu'un de trop sérieux qui n'aime rien. On a réussi à me faire croire que ce goût pourtant bien présent n'en était pas un. Avec le recul, je trouve ça impressionnant.

Mon premier conseil est donc le suivant : si tu cherches ce que tu aimes, commence par regarder ce que tu fais, ce pour quoi tu donnes facilement de ton temps. Oublie le regard social qui est porté sur ce qui t'intéresse, peut-être que tu as des goûts dont tu sous-estimes l'importance. Tu peux prendre des notes sur tes observations si tu veux, prends le temps de réfléchir sans te mettre la pression et sans chercher à trouver rapidement des réponses très précises.

Explorer sa personnalité

On ne connait évidemment pas tout ce qui existe, on ne peut donc pas savoir à l'avance quelle est notre affinité avec tout. Il y a des gens qui ont détesté le sport pendant des années et qui aujourd'hui passent toutes leurs vacances dans des camps sportifs, comme il y en a qui essayent quelque chose par hasard et qui se découvrent une passion.

Faut essayer ! Si quelque chose te rebute, tu verras plus tard, mais si un domaine t'intrigue ou te séduit, pourquoi ne pas tenter le coup ?

Alors oui je sais, on ne tente pas le coup parce qu'on hésite, parce qu'on se dit qu'on n'a pas le temps, qu'on va faire quelque chose de moche, qu'on va être nul.le, etc. Pas de panique ! Rien ne presse, tu peux découvrir à ton rythme.

Une bonne idée peut être de commencer par faire un brainstorming. Tu prends une feuille ou tu ouvres un fichier texte et tu écris tout ce qui te vient. Ce à quoi tu penses quand tu te dis "qu'est-ce que j'aime" et "qu'est-ce que j'aimerais faire". Ça peut être très divers, moi une des premières fois que j'ai fait ça, j'ai mis que j'aimerais faire de la plongée, avoir une plante en pot, me documenter sur les mythologies et apprendre un sport de combat.

À partir de ce que tu as écrit, tu peux trier selon l'accessibilité et la priorité des idées. Peut-être que l'une d'entre elles s'inscrirait bien dans ton quotidien ou qu'il y a des choses faciles que tu peux commencer. Ne place pas la barre trop haut, pour le moment l'idée est seulement de tester un goût. Si ça ne te plait pas, eh bien tant pis, tu essaieras autre chose.

Stimuler et entretenir le plaisir

Un autre problème qui peut se poser est le manque de plaisir à pratiquer quelque chose. Cette chose nous intéresse mais parce qu'on ne va pas bien ou qu'on se dévalorise, on se lasse vite, on a du mal à se lancer, on ne s'amuse pas autant qu'on le voudrait.

Dans ce cas, je te conseille en premier lieu de ne pas rendre cette activité déplaisante par un niveau d’exigence trop élevé. Choisis des objectifs accessibles, garde à l'esprit que le but immédiat n'est pas d'obtenir un résultat précis mais de prendre du plaisir. Je lisais un jour une professeure de piano qui racontait que ses élèves adultes abandonnaient souvent bien plus vite que les enfants. Elle constatait que les adultes avaient tendance à jouer avec l'objectif de réussir, alors que les enfants pratiquaient le piano avant tout pour s'amuser. C'est ainsi qu'iels s'exerçaient plus volontiers et au final atteignaient des niveaux plus élevés que les adultes !

Mon autre conseil, c'est de valoriser tes efforts. Permets-toi d'être content.e de ce que tu fais et de l'exprimer. Tu peux aussi en parler avec d'autres personnes, pourquoi pas échanger avec celles qui partagent ton goût. Tu peux écrire ton ressenti dans un journal, sur un réseau social ou même simplement sur une feuille ou dans un fichier texte. Si ton activité s'y prête, prendre des photos de ce que tu fais peut être une bonne idée, que tu les partages ou non.

C'est fini pour aujourd'hui, j'espère que tu as aimé cet article et je te dis à une prochaine fois ! Est-ce que tu penses essayer une nouvelle activité prochainement ou en approfondir une que tu connais déjà ?